Deajak signifie littéralement "récolte d'été". Ses notes à la fois végétales et iodés en font un thé aussi délicat que les grands noms des thés verts japonais. L'introduction de la culture des théiers en Corée remonte au VIIe siècle, sous le règne de la 1ère reine du pays, Seondeok (632-647). Rapporté par les moines coréens partis étudier les textes sacrés de Bouddha en Chine, le thé est, comme au Japon un siècle plus tard, étroitement lié à la diffusion du bouddhisme dans le pays.
C'est sous la dynastie Goryeo (918-1392) que l'usage de boire le thé s'est étendu des monastères aux palais royaux pour ensuite gagner l'ensemble de la société. Le "Dado" ou voie du thé, ritualise l'offrande du thé faite au Bouddha. Cette pratique régresse cependant durant la longue période Joseon (1392-1910), époque pendant laquelle, sous l'influence du confucianisme, le vin a tendance à remplacer le thé dans les cérémonies. La colonisation Japonaise (1910-1945) met définitivement un coup d'arrêt à ces rites et le thé disparaît pour ainsi dire de la société.