Tout à commencé avec M. Marseille, un ingénieur horticole français, chargé en 1929 de développer une station expérimentale dans la province de Xieng Khouang afin d'étudier les cultures pratiquées par les ethnies Hmong et Thaï. Ce passionné de botanique avait aussi pour mission plus secrète de trouver et inventorier ces fameux théiers sauvages dits Shan que la station de Hanoï avait déjà identifiés dans les montagnes du nord du Viêtnam (ancien Tonkin).
Dans la station expérimentale, il réussit à constituer une pépinière de quelques 20 000 plants de théiers Shan, collectés durant trois ans dans les montages alentour grâce à l'aide précieuse des Hmong et des Thaï. Toutefois sous la pression des compagnies anglaises et hollandaises, l'Administration française décida l'arrêt total et brutal des recherches. M. Marseille fut réaffecté dans le sud, sur le plateau des Bolovens, où il continua très discrètement l'expérience. En parallèle d'une étude lancée sur l'acclimatation des théiers venant de la région d'Assam fournit par l'Inde, et donc par les Anglais. L'ingénieur horticole mena dans la forêt, à l'écart, la culture de qulques plants Shan qu'il avait pu sauver lors de son départ de Xieng Khouang.